L’INSPIRATION

Je dois vous raconter une petite histoire avant de vous donner la recette. Une histoire qui a commencé il y a 23 ans.

J’ai toujours eu une affinité particulière avec la cousine de mon chum, Véro. C’est une fille bold et douce à la foi, qui nous est arrivée un jour avec son titanesque chum Alex, un gars taillé dans la roche volcanique. On s’est toujours bien « adonné », mais on pourrait dire que notre amitié de couples s’est soudée dans Paris, en 1998, alors qu’on s’est rencontrés l’instant de quelques jours à la croisée de nos deux voyages respectifs.

Un voyage mémorable, mon premier en Europe. Comme je dis souvent, arriver en Europe pour la première fois, c’est comme recevoir un crochet sur la mâchoire. Les découvertes se succèdent et nous explosent au visage : campagnes, villes, architecture, plats typiques, vins et vignobles, accents… Un reset cérébral.

Bref, qu’est-ce que ça fait, quatre jeunes dans la vingtaine à Paris? Pas besoin de vous dire qu’on l’a mise à sac, la Ville Lumière. Une bonne virée chez Nos Ancêtres Les Gaulois et du coup, plus personne ne nous menaçait dans les rues de Paris, même à 3h du mat. Le chant de nos hommes, avec leur grosse voix et leur gros accent québécois, faisait sourire les rares passants. De retour dans notre minuscule chambre d’hôtel, tous pognés, avec un seul lit double, on dormait comme des petits bébés…

J’y arrive ! Soyez patients ! Ça prend de la romance, parfois, en cuisine !

Revenons à Québec. Ou plutôt Montréal. Alex cuisine depuis qu’il a 12 ans. Son père habitant au dessus de la quincaillerie Dante à l’époque, et c’est ainsi qu’à l’âge de 25 ans, il a commencé à faire ses propres pâtes fraîches, avec la recette de madame Elena Faita. Chaque fois que l’on se reçoit à souper, il nous fait découvrir de nouveaux plats tel le Champvallon, le tian de légumes, ou encore il nous fait de la pizza avec sa propre pâte, il nous donne aussi en cadeau le produit de sa cuisine (tantôt des pâtes de piment fort, des pâtés campagne, des fruits dans le sirop…). Et nous les recevons avec un égal plaisir et un égal empressement de découvrir et faire découvrir un nouveau menu.

Et chaque fois que je mets les pieds chez Alex et Véro, je feuillette les livres de cuisine. Nous y voilà! J’ai déniché cette recette de soupe iranienne dans un bouquin intitulé The Spanish Middle Eastern & African Cookbook. Mes yeux et mon estomac se sont arrêtés sur cette soupe repas dont la provenance m’a de suite attirée (vous connaissez ma soif de découvrir les plats des quatre coins de la terre).

LA RECETTE

J’ai encore une fois modifié la recette originale mais très peu, soit subtiliser la menthe pour de la cardamome et des pois jaunes pour des lentilles vertes, et j’ai intégré plusieurs ingrédients aux boulettes plutôt que de les mettre dans le bouillon.

Ingrédients

225 grammes de boeuf haché
2 oignons émincés
3 c. table de persil frais haché
3 c. table de cordiandre fraîche hachée
3 c. table de ciboulette fraîche hachée
3 c. table de cardamome moulue
2 c. à table d’huile canola
1 c. table de beurre
1 gousse d’ail émincée
1 c. table de curcuma moulu
90 grammes de lentilles vertes
200 grammes de riz à grain long
5 tasses de bouillon de boeuf (ou moitié eau/moitié bouillon)
Sel et poivre

Préparation

1. Préparer les boulettes : mélanger le boeuf, la moitié des oignons, le persil, la coriandre, la ciboulette et la cardamome. Saler et poivrer au goût.

2. Chauffer l’huile et le beurre dans une grande poêle, faire dorer le reste des oignons et l’ail et ajouter le curcuma.

3. Ajouter les lentilles, le riz et le bouillon, monter à ébullition puis baisser le feu, ajouter les boulettes et faire mijoter pendant 30 minutes ou jusqu’à ce que les boulettes soient cuites à l’intérieur. Rectifier l’assaisonnement sel et poivre. Décorer avec les herbes de votre choix et servir avec du yogourt nature et du pain naan. 

Juste pour vous avertir, ça fait boom dans la bouche, mais ça vous fait voyager.

Et… Bon appétit !