L’INSPIRATION

Pas de changement, pas d’agrément. Let’s have fun!

Vous savez déjà que j’ai une passion pour la cuisine du monde. À ce jour, j’ai goûté et cuisiné à plusieurs ethnies, des plus connues aux plus exotiques comme la cuisine juive ou créole. Il me reste encore beaucoup de cuisines à explorer, mais une cuisine m’intriguait particulièrement depuis que j’avais visité l’Épicerie Exotique de Lévis, un commerce de produits asiatiques et africains opéré par madame Albertine Ndidi (ci-contre, brandissant une racine de manioc).

Il y a quelques semaines, j’ai visionné The White Masaï et je me suis dit que ça faisait trop longtemps que ma farine de manioc dormait sur la tablette. Aujourd’hui, je fais le grand saut en compagnie de mes larrons (en foire) Élise, Jérôme, Vincent et le nouveau chum à Élise, Danny. Pour l’occasion, on a revêtu nos habits de circonstance :

LES RECETTES

Pas évident de faire un menu africain quand on a aucune référence… J’ai bien quelques amies qui ont vécu plusieurs années en Mauritanie mais elles ne me seront pas d’un grand secours pour la cuisine. J’ai fouillé sur le web, trouvé quelques recette par-ci, par-là, et j’ai fini par me concocter un menu composé de poulet sauce graine (ou moambe) et de boules de manioc.

Pour le moambe, j’ai déniché ma recette sur P’tit chef. J’ai utilisé des cuisses de poulet ainsi que la fameuse sauce graine. C’est quoi, la sauce graine? Ça provient des fruits du palmier à l’huile. Oui, oui, c’est bourré d’huile de palmiste (gras saturé), mais comme madame Ndidi me l’a fait remarquer, ils en ont mangé toute leur vie et elle n’est pas morte, même qu’elle a, souligne-t-elle, conservé sa taille de guêpe, ce qui n’est pas mal pour une femme d’une quarantaine d’années.

Pour les boules de manioc, un vidéo de la très sympathique madame Oumou nous a aidé à y arriver. J’ai tout de même décidé de québequiser le tout. On a remplacé une partie de l’eau par du bouillon de poulet, on a salé et fait frire les boules, sur les bons conseils d’Élise, que l’on peut qualifier de « spécialiste » de l’africain.

On écoute donc attentivement madame Oumou :

Habituellement, ces plats sont accompagnés de saka saka (feuilles de manioc) mais comme l’Épicerie exotique de Lévis était fermée et qu’il ne me restait plus beaucoup de temps, j’ai décidé de faire ressurgir un fantôme du passé, inspirée par le look du saka saka :

LE RÉSULTAT

On était un peu sceptiques… Allez, on attaque. Tout le monde, dites « sauce graiiiiiiine! » :

J’avais averti mes invités qu’on callerait peut-être de la pizza, mais vous savez quoi? C’était pas mal du tout! C’est un peu difficile, par contre de faire une belle présentation avec ces recettes mais c’est assez fidèle au look des photos que j’ai aperçu sur le web (n’importe quoi…) :

Ici, mon chum a insisté pour offrir une tournée de vitamines C, question de fixer le fer des épinards… On aura tout vu.

Bon, mes boules de manioc étaient peut-être trop grosses car le milieu n’a pas frit complètement, mais au goût, c’était pas si mal puisqu’on les a pratiquement toutes mangées. Le poulet était bon mais j’ai quand même dilué la sauce graine avec beaucoup de bouillon de poulet… Bon ok, finalement, c’était peut-être finalement un souper québécois à saveur africaine… Au diable, on a eu une bonne bouffe entres amis, et beaucoup de fun.

Prochain souper : thématique comptable avec cheveux lissés et bas bruns. J’attends vos suggestions pour un menu.

Et… Bon appétit !