Aujourd’hui, je ne vous partage pas de recettes, mais un secret que j’ai conservé depuis 1996. Figurez-vous que mon apprentissage culinaire ne s’est pas nécessairement fait durant ma jeunesse, auprès de ma mère qui était une cuisinière hors-pair, machin, truc, versons des larmes.
Ma mère faisait bien sûr quelques classiques comme le hachis, le bouilli, la sauce spagat, les éperlans dans la friteuse électrique. Mais durant mon adolescence, ma mère, qui était infirmière, travaillait de soir, de 16h à minuit. Donc quand on rentrait à la maison, parfois un bon hachis nous attendait, parfois des pâtes qui trempait dans l’eau nous attendait, parfois rien du tout. Ma pauvre mère qui a élevé six enfants n’a jamais eu beaucoup de temps pour élaborer la cuisine, elle s’est concentrée sur notre bien-être et notre éducation (merci maman). Pour vous dire, elle n’aime pas manger de la fondue chinoise car c’est une perte de temps. Vous voyez le topo? Et mon père, intello de nature, qui a pris sa retraite à 55 ans lorsque j’avais 15 ans, a entrepris de faire la cuisine française du livre de Curnonsky. C’était tellement bon, mais tellement gras, que ma mère qui prenait du poids lui a ordonné de cesser. Puis j’ai rencontré mon conjoint d’aujourd’hui, et c’est à cette époque, grâce à ma belle-mère (excellente cuisinière) et mon beau-père (amoureux des grands restaurants), que j’ai découvert la « grande bouffe ». Saumon fumé, restaurants chics… Moi qui trouvait que manger était une perte de temps (j’étais grosse comme un 2×4), j’ai finalement découvert le plaisir de manger.
Voilà pour mon apprentissage culinaire. La semaine dernière, j’ai croisé Jason Lemay, un chic type qui me lit de temps en temps et que j’ai rencontré dans le cadre de mon travail deux ans plutôt. Il me relatait comme il était content de voir qu’il était finalement capable de faire mes recettes quand j’ai publié ma collation mozza. Jason, je sais que tu blagues, tu peux faire aussi des Banana Monkey Bread. Et bien mon cher Jason, à ton âge, voilà où j’en étais dans la gastronomie. En 1996, le papier ci-dessous était piné sur mon frigo, en guise d’inspiration pour mes repas (je ne peux pas croire que je fait ça) :
Au secours!!!!!! Voilà, les sceptiques seront confondus. Tout le monde est capable de cuisiner. Et… Bon appétit!
Rachel
Je viens de te lire. Tu m’as fait sourire.
Merci pour le plaisir!
CaroliRe
T’es ben sweet! M’a continuer à te faire sourire, j’espère ;)
xx